L’hôpital, toujours en activité, s’organise autour d’une cour d’honneur, d’allées, de pavillons, et même d’une église, illustrant ainsi l’évolution des soins psychiatriques, entre recherches esthétiques et préoccupations thérapeutiques.
Longtemps, les personnes séniles et autres déments étaient enfermés dans des conditions désastreuses. Après la Révolution, Philippe Pinel, médecin à l’hôpital de Bicêtre près de Paris, démontre que la «?folie?» peut être pensée comme une maladie et préconise la création d’«?asiles?», terme signifiant «?refuges?». Le toulousain Jean-Etienne Esquirol sera l’un de ses plus fervents disciples et contribuera à l’évolution du statut des malades. En effet, une loi est votée le 30 juin 1838, obligeant chaque département à se doter d’un hôpital psychiatrique public.
Cette visite exclusive vous ouvre les portes d’une architecture fonctionnelle inaugurée en 1852 et conçue pour traiter les troubles mentaux. Ce sont les docteurs Jean-Baptiste Delaye et Gérard Marchant, héritiers de Jean-Etienne Esquirol qui l’imaginent. Ils élaborent un concept architectural en symbiose avec leur programme médical. L’architecte de la ville, Jacques-Jean Esquié va brillamment appliquer ce concept.
Vous plongez en immersion dans un espace grandiose trop peu connu. C’est d’abord le cadre qui interpelle, aux portes de Toulouse?: la campagne permet à l’hôpital de s’étendre sur 25 hectares pour accueillir 500 patients. Le choix d’un lieu isolé en dehors de la ville est essentiel. Il facilite les bases du travail moral et agricole, tout en garantissant un air pur et un sentiment de sécurité.
Aussi, une fois franchi le portail monumental flanqué d’arcades élégantes, vous risquez d’être surpris par la cour d’honneur, la chapelle et les allées bordées de pavillons de briques.
Grâce au discours enrichi du guide, vous découvrez une véritable petite ville : de l’aile Pyrénées aux extérieurs des ateliers (cordonnerie ou boulangerie), cette folie douce culturelle ne vous laissera pas de marbre…
Visite en partenariat avec le centre hospitalier Gérard-Marchant.
Inscription obligatoire sur toulouse-tourisme.com